Petite balade sur le marché ce matin, pour le plaisir de la fraîcheur matinale baignée de soleil,  le plaisir de rencontres au hasard des allées où on ne se presse pas encore.
Quelques achats, quelques mots échangés et parfois la poésie vous attend là, avec une pointe d’humour et sans prétention.

C’est sur le petit stand d’un vieux maraîcher qui vend ses légumes que je me suis arrêtée. L’homme est petit, tanné,  il s’amuse de me voir lire les étiquettes qu’il a placées sur les cagettes. Et quand je lui demande si je peux les photographier, il rit et me prend pour une touriste.
Non point ! Ce qu’il ne sait pas, c’est que j’ai toujours mon appareil photo avec moi. Justement pour ne pas passer à côté de ces petites merveilles de la vie.
Parce que j’aime en garder la saveur mais aussi parce que j’aime les partager avec vous.
C’est bien peu mais pourquoi s’en priver ? Voilà les photos que j’ai prises ce matin.

Je vous souhaite une belle journée. Avec de petites joies simples qui vous mèneront peut-être vers de plus grandes.

C’est le dimanche 29 mars prochain qu’Aurélie Hentic et moi nous vous convions à accueillir le Printemps, entre étang  et forêt aux Voivres, dans les Vosges.

Nous organisons une journée en pleine nature où votre créativité sera mise à l’honneur avec le déroulement de deux ateliers :
Le matin, avec Aurélie, vous réaliserez un objet décoratif en matières naturelles que vous emmènerez.
Puis, nous pique-niquerons dans la yourte ou dans le pré si le temps s’y prête.
L’après-midi, je vous rassemblerai autour du Tarot des Contes et, après avoir tiré les cartes, nous improviserons un conte à la faveur de ce que les lames nous inspireront.
Puis, soit dans la yourte soit dans la forêt, je vous conterai des contes vosgiens de fées (bien sûr!), de sotrés et de ces animaux qui nous côtoient si discrètement .
Là encore, c’est la météo qui nous guidera.
Un goûter partagé dans la yourte clôturera notre journée.

Ce sera une belle façon de fêter le passage à l’heure d’été.
Ces deux ateliers sont proposés à un public adulte et nous prenons dès maintenant les inscriptions pour constituer le groupe (10-12 personnes maximum).

Sur le flyer ci-dessous vous trouverez toutes les informations nécessaires et les adresses de nos sites respectifs. La photo vous donne un aperçu du lieu où se déroulera la Journée… des Fées. (La neige n’est pas garantie).
Si vous souhaitez davantage d’informations, n’hésitez pas à nous joindre par téléphone ou par mél.

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Formuler des vœux pour 2015 après l’attentat meurtrier perpétré hier au siège parisien du journal satirique Charlie Hebdo est un exercice difficile.

 Ma tristesse est grande. Mais au-delà des émotions qui ont été partagées par des millions de personnes en France et dans le monde, je retiens que rien n’est jamais définitivement acquis.
Ce n’est pas une révélation. C’est un rappel à l’ordre douloureux qui vaut pour de nombreux autres combats dont il ne faut pas oublier l’importance et qui sont toujours d’actualité.

 Ces luttes sont d’autant plus âpres que la morosité et la frilosité incitent au repli sur le connu et à l’engourdissement général. Aussi est-il essentiel de rester éveillé, en alerte.
Notre détermination doit être forte pour ne pas céder de terrain aux forcenés de l’obscurantisme d’où qu’ils viennent. Et elle doit être encore plus forte pour accueillir ceux qui souhaitent trouver refuge en France, pays qui revendique sa liberté d’expression et sa laïcité, et qui seront prêts à participer à ces luttes.

 Dans mon article précédent je parlais de la lumière et de l’ombre, indissociables et indispensables à la vie.
C’est en hiver que se prépare le printemps suivant. Faisons que ce qui a été brutalement initié hier soit le début d’un renouveau. Et que tristesse, colère, ou effroi se métamorphosent en énergie pure, et nous permettent d’être les acteurs créatifs de notre liberté.
Conter est un pouvoir. Je m’en servirai tout au long de cette année.

 Je vous adresse mes vœux très sincères pour 2015. Des vœux pour être debout, et en marche.
Vers l’autre. Vers l’inconnu. Vers votre liberté.
Vers la danse, le chant, la musique, la poésie, la couleur. Le rire.
Vers ce qui vous fera devenir vous.

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Le mois des nuits les plus longues de l’année s’est déroulé avec beaucoup d’activité.

La préparation et la touche finale à apporter à la mise en place des animations et des spectacles, qu’ils soient destinés à un public très jeune ou plus âgé, demandent beaucoup de temps et de soin. C’est aussi un vrai plaisir.

Les ateliers programmés pour les bébés lecteurs, les ateliers « Parentalité » ont suivi leur cours, avec une touche de l’hiver qui ne se montrait pas encore.
Parler à des bébés d’une neige qu’ils n’ont jamais vue n’est pas très facile. Mais le Noël des doudous au pays des rennes éveille déjà un intérêt certain.

Le mois de décembre a été bien vite effeuillé, de villes en villages, de crèches en médiathèques, de ferme en maison de retraite.

                                          Médiathèque de Barr (Photo G. Lauer pour « L’Alsace »)
À Barr, « Petit Sapin devient Arbre de lumière » a consolé les plus jeunes d’être petits : Vieux Sapin offre au petit arbre une parure étincelante et une rencontre inespérée avec le Père Noël dans la nuit la plus longue de l’année qui ont transformé sa vie à tout jamais. Petit Sapin grandira et transmettra à son tour les mystères de l’ombre et de la lumière aux plus petits que  lui.

                                                          Ferme du Parcot (Photo Delphine Tardif)
À Mutzig et au Parcot, c’était, pour les plus grands, les légendes qui avaient enchanté leur enfance : les mésaventures des trolls au fin fond de la Norvège, les malices d’un forgeron plus malin que le Diable, la chanson d’une petite fille pour honorer l’hiver, la marche sans fin de Babouchka dans la glaciale nuit russe, le mystère des animaux qui parlent la nuit de Noël et celui des trésors cachés dont le héros devra s’emparer au péril de sa vie durant les douze coups de minuit…

 La décoration de la maison pour les fêtes de Noël, avec toute l’excitation que suscite cette magie, évoque pour les enfants bien des joies et parfois des frictions avec leurs aînés. Et puis, il y a les villes illuminées et décorées qui transforment notre regard pour quelques semaines.
Ces lumières font reculer l’ombre si dense qui nous entoure et nous habite aussi, celle qui a pour nom chagrin, peur, envie, colère… Gardons de l’ombre seulement ce qui est nécessaire pour que mûrisse dans le secret de sa gestation le printemps prochain. Car l’ombre est aussi nécessaire que la lumière. Ni bonne ni mauvaise, elle est.

                            Arbres lumineux à Epinal et enneigés à Raon-l’Etape

Au col du Donon, Jupiter à l’anguipède brandit son foudre, même sous la neige.

Promenade à Saverne

Et à Strasbourg… Les rues décorées, le Marché de Noël des enfants, le village ancien, et le Grand Sapin de la Place Kléber !

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Mardi 25 novembre,  j’ai assisté au spectacle de Michèle Nguyen, « Vy ».

Devant un public de conteurs et d’amateurs du genre, Michèle Nguyen a déroulé l’histoire de son enfance bousculée, vécue avec ses frères et soeur sous la tyrannie d’une grand-mère maternelle belge qui ne les aime pas du fait de leur métissage belgo-vietnamien mais qui les a recueillis après la mort de leur mère.
Femme de devoir, elle élève ses petits-enfants. Mais elle n’est sans doute pas femme de cœur. Aussi prend-elle soin de les tenir éloignés de leur père vietnamien en n’ouvrant jamais les lettres qu’il adresse régulièrement à ses enfants au fil de ses déplacements, tout en les exposant à leur vue sur le buffet.
La fratrie trouve des ruses pour survivre au régime de terreur qu’impose ce genre de  Baba Yaga.

C’est avec l’humour et l’énergie que les enfants développent dans des situations extrêmes que Michèle Nguyen nous emmène dans les péripéties de son enfance. Elle nous parle des stratégies mises en place pour traverser les moments difficiles, des rencontres salvatrices avec une voisine algérienne, tendre et humaine et son fils aîné beau et attentionné  qui ne l’oubliera pas,  de la chance qui se présente un jour,  véritable porte de sortie sur une autre vie : le cirque et le voyage.
Elle est accompagnée de Vy, petite marionnette de l’enfant jaune à la chevelure sacrifiée qu’elle a été, à qui elle fait exprimer les émotions les plus subtiles tout au long de la séance (j’ai du mal à parler de spectacle!).
Ce moment est plein d’humour et d’énergie comme je l’ai dit, mais aussi de finesse, de délicatesse et de poésie.

Il est aussi émouvant parce qu’authentique et profondément humain. Cela ne trompe pas. Merci mille fois pour ce partage et cette confiance accordée au public.

L’atelier d’écriture, que j’ai repris depuis le début septembre 2014 en maison de retraite, touche à sa fin pour 2014.
Au cours de l’hiver 2013 et du printemps 2014, j’ai animé un atelier d’écriture pour deux groupes de résidents qui souhaitaient participer au concours d’écriture de nouvelles et de contes de la Communauté de Communes de Lauzun parrainé par Pierre Bellemare.
Deux écrits furent produits et primés.

Cet automne, les animatrices m’ont demandé de poursuivre avec un exercice différent : l’écriture d’une chanson décrivant la vie des résidents dans la maison de retraite, avec leurs émotions, leurs plaisirs et les activités auxquelles ils participent.
Elle est versifiée pour être chantée sur un air connu choisi par les résidents (« La rue de notre amour »).

Le but est de chanter cette chanson lors de la fête de fin d’année, en ouverture des autres festivités qui seront présentées par les résidents, le personnel soignant et les bénévoles qui interviennent régulièrement dans l’établissement .
Le refrain sera distribué au public pour qu’il puisse chanter lui aussi.

Voici les paroles de la chanson :

« La maison de nos vieux jours »
version Maison de retraite de Saint-Aulaye (Dordogne)
Sur l’air de « La rue de notre amour »

                     Refrain
C’est la fête de fin d’année
Nous nous sommes tous rassemblés
Joyeux de vous accueillir
Familles, amis pour se réjouir
La maison de nos vieux jours
Nous transforme en troubadours
Et nous donne l’espérance
Qui fleurissait dans notre enfance
Aujourd’hui pour vous chanter
Amour, joie et gaîté.

                     Couplet 1
D’abord, il faut quitter sa maison
Et tous ceux que nous connaissons
Accepter une vie nouvelle
Découvrir un esprit fraternel
Le sourire pour vous accueillir
Gourmandises et menus plaisirs
Rassurés nous pouvons partager
Toute la ronde des activités.

                    Refrain

                   Couplet 2
Nous, les clowns avec le nez rouge
Nous aimons que tout le monde bouge
Salsa, valse, nous aimons danser
La bourrée qui nous fait rêver
Essoufflés, on peut s’arrêter
Peindre, écrire, pour se reposer
Les couleurs pour nous évader
L’amitié pour nous rassembler.

                Refrain

              Couplet 3
Minibus, c’est l’heure d’embarquer
Nous voilà partis pique-niquer
Croyez pas qu’on reste enfermés
Nous aimons encore voyager
Énoiser, pêcher et marcher
Au détour de notre forêt
À notre âge, pas d’ place pour l’ennui
Et nous sommes toujours éblouis.

              Refrain
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Sachant le plaisir que le groupe a eu à trouver les idées, les mots et les rimes (avec ou sans dictionnaire), je ne doute pas que cette joie sera aisément communiquée à tous le 20 décembre prochain!

La Grenouille dans le bol

Ce matin, surprise dans la cuisine : une grenouille nage dans le bol d’eau de la chatte.
Enfin, c’est la version présentable pour tout un chacun…
Qu’est-ce que cela ? Je ne l’ai pas vue hier soir.
Depuis combien de temps ce (potentiel) Prince Charmant s’épuise-t-il dans ce bain d’eau claire ?
La chatte n’y prête pas grande attention.

Cette petite grenouille me fait pitié. Je la dépose au jardin. La pauvrette a l’air épuisé mais elle part se mettre à l’abri. Je ne l’ai pas revue.
Il faut dire que… je ne l’ai pas embrassée non plus.

… le Chevalier fantôme
J’ai enchaîné avec l’atelier de création de contes et légendes, au Centre social et Culturel de Marsac/l’Isle, dans le cadre des ateliers « Parentalité ».
Pour cette saison, j’ai proposé de jouer avec le thème des « Légendes urbaines ».
Ce thème, également retenu par les écoles élémentaires, est le fil conducteur qui nous mènera jusqu’au Festival des Quartiers à la fin juin 2015.

 C’est donc avec six parents et neuf enfants de trois à six ans que j’ai commencé l’élaboration d’une légende urbaine qui se déroule à Marsac bien sûr, dans un temps passé assez indéfini.
Très vite, les idées fusent. Les parents se prennent au jeu sous le regard étonné des enfants qui entrent vite dans la danse.
Les enfants n’écrivant pas encore, c’est sur un tableau blanc qu’ils dessinent au stylo feutre les idées qui sont lancées. Les papas et les mamans y viennent aussi, plus timides mais amusés.

Dès la prochaine séance, nous prendrons papier et pinceaux, crayons feutres et ciseaux, afin de donner corps aux personnages et aux lieux de la légende.

… et les Grues

En fin de journée, comme cela arrive depuis plusieurs jours (et nuits), ce sont de grands vols de grues qui ont traversé le ciel orageux. Ces grands oiseaux majestueux partent vers des régions au climat plus clément.

Les grues repasseront en sens inverse, dans quelques mois. Magnifiques. Émouvantes.

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Mardi 4 novembre, les bébés lecteurs de Marsac/l’Isle et leurs nounous sont venus chanter l’automne avec moi.

D’abord, nous avons suivi dans ses découvertes Tom, petit garçon de 2 ans, entouré de son papa et de sa maman : dans le jardin et sur le chemin, les fleurs ne sont plus les mêmes, les fruits ont mûri, les feuilles ont jauni ou rougi…

Avec des livres où l’histoire se déroule parfois sans mot, les bébés découvrent de petits contes d’animaux, de fleurs et de fruits.

(Photos : Sandra Hernandez)

 Les comptines rythment la séance et, l’ambiance s’y prêtant, les enfants ont chanté eux aussi une chanson iroquoise* (voir les paroles ci-dessous pour les personnes intéressées) qui est toujours très appréciée, en s’accompagnant avec les petites percussions de ma fabrication que j’avais amenées.

Les nounous ont participé à cette animation avec joie et nous nous retrouverons bientôt pour une autre animation :  « Contes et comptines de l’hiver et de Noël »!

*La chanson iroquoise (souvent prise pour une berceuse):
A-a-ni cou-ni  cha-a-ou-a-ni
A-a-ni cou-ni  cha-a-ou-a-ni
A wa-wa  bikana ca-ï-na
A wa-wa  bikana ca-ï-na
E-e-ia-ou-ni  bi-ssi-ni
E-e-ia-ou-ni  bi-ssi-ni