Le mercredi 20 avril, j’ai débuté une série d’animations et d’ateliers « kamishibai » au Centre Socio-Culturel de l’Escale de Strasbourg.
Au début de la séance, j’ai invité les participants à prendre place sur les canapés de la salle d’activités.
Le butai (castelet) mis en place, un silence interrogatif a parcouru la salle puis les trois coups frappés ont ouvert la séance avec l’histoire choisie.
Une fois l’histoire dite, j’ai montré et expliqué la technique du contage « kamishibai », petit théâtre d’images traditionnel populaire japonais.
En effet, les participants -parents et enfants- vont créer un conte puis le mettre en images en un cycle de sept séances.
Après cette présentation, nous sommes entrés dans le vif du sujet : l’écriture du conte.
Tour de table, silences, coups d’oeil timides… Les premières idées ont fusé, et tout s’est enchaîné.
Lorsque tout a été dit, j’ai donné un récit improvisé à partir des notes rassemblées.
Le groupe a été surpris d’avoir pu inventer une histoire où le merveilleux trouvait sa place dans une trame si simple.
Et nous avons clôturé la première séance.
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Lors de la deuxième séance, nous nous sommes retrouvés et j’ai dit un autre conte « kamishibai » d’un contenu et d’un graphisme très différent afin de faire découvrir aux participants les possibilités qui seraient les leurs en termes d’expression graphique.
Puis, nous avons pris place autour de la grande table pour reprendre l’activité là où nous l’avions laissée.
Auparavant, j’ai montré le butai en carton épais habillé de papier kraft marron gommé que j’ai fabriqué en dehors de l’atelier afin de ne pas entamer le capital d’heures des séances réservées à la création du conte lui-même.
De plus, cela demande la manipulation de cutters et autres outils pouvant s’avérer dangereux lorsqu’on n’est pas habitué à les utiliser.
Ce butai est étudié pour glisser des feuilles de papier épais de format A3 qui vont être illustrées au recto par les participants. Au verso, figureront le numéro de la planche, l’histoire (simplifiée) et sa vignette.
Autant de petits détails qui doivent retenir l’attention de chacun pour ne pas se tromper sinon… il est impossible de dire le conte.
Après la lecture du conte créé à la séance précédente dont j’ai rédigé et découpé le texte par séquences (en dehors des séances également), les participants ont choisi de dessiner une première illustration chacun.
Crayons, pastels et stylos-feutres ont été mis à disposition de tous, ainsi que des revues animalières où il était possible de puiser de l’inspiration pour dessiner les animaux du parc zoologique de l’histoire. Quelques essais au brouillon avant de se jeter à l’eau.
Et la deuxième séance s’est très vite déroulée, dans une ambiance à la fois détendue et concentrée.
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Pour la troisième séance, chaque participant a choisi dans le découpage du texte une image qu’il souhaiterait imaginer correspondant à une scène précise de l’histoire.
De plus, il fallait être attentif aux détails qui permettraient d’assurer la continuité du récit. Aussi, les rappels ont été faits sur les détails caractérisant les personnages -essentiellement la petite fille héroïne de l’histoire et ses parents : couleurs des yeux, des cheveux, tenues vestimentaires, etc. Puis chacun s’est remis à l’ouvrage dans la plus grande concentration… Impressionnant!
Voilà deux des premières illustrations à l’issue de la séance, et à bientôt pour la suite de de l’aventure.
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