Bonjour à tous,
Voilà le pas franchi : nous sommes entrés dans la nouvelle année.
De quels vœux sommes-nous porteurs les uns pour les autres ?
De quels cadeaux honorons-nous ceux que nous aimons ?
Et tous ceux dont nous ne savons rien mais dont le sort est aussi le nôtre ?
L’olivier et la colombe parlent à tous. Aussi, ce sont des vœux de paix que je forme pour tous cette année.
Rien n’est fait, rien n’est acquis.
La paix n’existe pas en tant que telle. Elle est à construire au jour le jour, avec la meilleure part de nous-mêmes.
Vœu ambitieux ? Peut-être. Mais il n’y a qu’en la voulant ardemment que nous nous mettrons à la tâche et que nous nous donnerons les moyens de commencer.
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Pour ma part, l’année sera encore davantage consacrée au conte.
- Avec une contée nouvelle (« Quand femmes et hommes devinrent humains ») dont je donnerai des détails dans le prochain article.
- Avec d’autres contes peints pour kamishibaï. Les thèmes sont en cours de choix.
- J’ai aussi en tête d’approfondir le thème des Rois Mages qui sont à l’origine de nombreuses légendes, merveilleuses et poétiques.
Ils sont trois (nombre parfait retenu pour le symbole de ce qu’ils représentent) mais de nombreux auteurs en ont imaginé un quatrième. C’est parfois le jeune frère de l’un des trois connus, ou bien un roi égaré ou encore un roi retardataire. Il est Russe, Indien ou Amérindien. Il en existe peut-être d’autres ?
Il se pourrait que ma prochaine contée d’hiver soit l’occasion de vous présenter l’histoire de l’un de ces rois. Ils avaient déjà pris corps dans « Babouchka », le conte russe de la Grand-Mère Noël que j’ai peint pour mes contées d’hiver de 2017.
Mais peut-être qu’au fil des saisons l’un d’eux me confiera ce qui l’a mis sur le chemin de l’étoile… Pour que nous n’oublions pas que les plus « grands » ont aussi leur part d’humanité.
Pour clore cet article, voici le poème d’Edmond Rostand que j’ai trouvé au cours de mes recherches. Sa simplicité et son humanité m’ont beaucoup touchée.
Les Rois Mages
Edmond Rostand (1868-1918)
Ils perdirent l’étoile, un soir ; pourquoi perd-on
L’étoile ? Pour l’avoir parfois trop regardée,
Les deux rois blancs, étant des savants de Chaldée,
Tracèrent sur le sol des cercles au bâton.
Ils firent des calculs, grattèrent leur menton,
Mais l’étoile avait fui, comme fuit une idée.
Et ces hommes dont l’âme eût soif d’être guidée
Pleurèrent, en dressant des tentes de coton.
Mais le pauvre roi noir, méprisé des deux autres,
Se dit « Pensons aux soifs qui ne sont pas les nôtres,
Il faut donner quand même à boire aux animaux. »
Et, tandis qu’il tenait son seau d’eau par son anse,
Dans l’humble rond de ciel où buvaient les chameaux
Il vit l’étoile d’or, qui dansait en silence.
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Alors, que ce soit avec un chant sacré, un poème d’amour ou un slam de banlieue, aurez-vous la curiosité d’inviter un Roi Mage dans une contée d’hiver ? Un roi qui vous contera ses tribulations, ses peines et ses désirs ?
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