Le temps a passé vite depuis la fin mars, date de mon dernier article. Mes journées ont été bien remplies.
Consciente que l’absence de bruits parasites ne durerait pas toujours, j’ai engrangé des sons « pour après » et j’ai poursuivi la fabrication artisanale de mes vidéos avec les moyens du bord, comme mes 2 amies conteuses l’ont fait elles aussi chez elles.
Cette période nous a permis à chacune de mieux connaître nos imaginaires respectifs, voire de les découvrir.
Une idée en a entraîné une autre et l’envie de mettre sur pied des projets à plusieurs dans le futur en valorisant le côté très local de notre trio commence à se préciser. Je vous en reparlerai à l’occasion.
J’ai maintenant une chaîne personnelle (Dominique Loranger) sur internet sur laquelle j’ai posté des vidéos de mon travail :
https://www.youtube.com/channel/UC0WA2amsTpsY0tcSzkWn6-g
Ce sera en partie les mêmes que celles que j’ai postées sur la chaîne commune « Des étoiles dans la tête ».
Durant cette période d’enfermement forcé, ma réflexion a fait son chemin.
À l’issue du confinement, je sais que je n’ai plus envie de parler des mêmes choses, ni de la même façon.
De plus, est-il possible de présenter les mêmes spectacles à un public qui aura été éprouvé par deux mois d’enfermement et projeté dans des situations difficiles ?
Je ne le pense pas et je sens la nécessité de faire un tri dans mon répertoire de contes, pour les petits comme pour les adultes.
Aller à l’essentiel. Toucher l’autre avec une parole juste.
Pour ce qui est des engagements que j’ai pris avant le confinement, je les tiendrai dans les termes conclus. Ensuite viendra le changement.
D’abord pour ce qu’il est convenu d’appeler « spectacle ». Depuis longtemps, je ne me sens pas en accord avec ce mot qui veut dire qu’il y a quelque chose à voir et qui sous-entend que le contenu sera divertissant et générateur d’émotions… spectaculaires.
Étant sensible aux atmosphères feutrées et oniriques, aux sons et aux voix qui invitent à la rêverie, à la relaxation, aux évocations, je vais orienter mon travail vers des moments partagés avec des contes aux thèmes choisis en conséquence, davantage de poésie, des lectures de textes d’auteurs dont j’aime l’univers.
Et des lectures de textes (poésie, récits) que j’ai écrits, ce que je n’ai encore jamais fait.
Vous pouvez déjà en écouter sur les 2 chaînes internet sur lesquelles j’ai posté mes vidéos.
Mes ateliers seront orientés vers la création individuelle ou collective par l’intermédiaire de différents moyens et supports. Il y a ceux que vous connaissez déjà:
*l’atelier « Impressions végétales par martelage » (que j’appelle de son nom japonais « tataki zome »).
Il est accessible à tous, et aux enfants dès 10 ans.
Je le développerai davantage, à moins que les sécheresses successives ne le permettent pas.
*l’atelier « Création d’une légende ». Il est accessible à tous à partir de 6 ans.
Il a déjà fait ses preuves.
D’autres ateliers sont en cours de préparation :
*l’atelier « Rêver un conte » : les participants (adultes, adolescents et enfants à partir de 6 ans) imageront la séquence d’un conte que j’aurai dit auparavant, eux-mêmes étant placés dans une situation qui favorise la détente et le rêve éveillé.
*l’atelier « À la manière de… », avec 2 propositions :
-« À la manière d’… un peintre connu » : purement graphique, avec une référence à la peinture d’un peintre précis.
-« À la manière de… » : mêlant poésie et graphisme, comme l’ont fait
Guillaume Apollinaire et ses calligrammes
Christian Dotremont et ses logogrammes et ses logoneiges
Dans sa 2nde formule, l’atelier comprendra la création d’un court poème avec certaines consignes, puis sa calligraphie ou un graphisme en relation avec le texte créé.
J’espère que nous aurons le plaisir de les mettre en place dans le cadre des saisons que vous programmerez prochainement.
Ces ateliers permettent la distanciation physique exigée pour le moment. Chacun pourra apporter son matériel s’il le souhaite.
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