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Aux Jardins de Gaïa : « Conte berbère de Kabylie »

 

 

 

 

 

 

Hier, mercredi 26 avril, Les Jardins de Gaïa m’ont accueillie pour la troisième fois de la saison 2016-2017 des « Contes autour de la théière ».

 

 

 

 

 

 

 

 

J’y ai conté « La Fille du charbonnier », un conte berbère de Kabylie inspiré du livre de Mouloud Mammeri.
Il nous dit l’histoire d’une jeune fille qui a eu un destin exceptionnel grâce à son intelligence vive et qui a su aussi transformer le destin de ses proches et  déjouer l’orgueil du roi, son époux, avec une habileté que lui-même a dû lui reconnaître.

C’est l’histoire  d’une femme qui a su traverser les situations périlleuses auxquelles elle était confrontée, tout en subtilité.
Mamans, grands-mères et petits-enfants ont eu envie d’en parler avec moi à l’issue de la contée. C’était un plaisir partagé.

 

 

 

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Zinc Grenadine à Epinal

Le Zinc Grenadine d’Epinal est une fête du livre (jeunesse). Mais pas seulement.

Plutôt une fête des mots qui deviendraient livres, billets doux ou devinettes
mais aussi rubans en tissages improvisés que le vent frais du printemps agite en tous sens,
robe rouge de princesse dans laquelle les enfants se font photographier après avoir coiffé une magnifique couronne, rouge elle aussi,
Ce sont des poèmes, des contes, des chansons.

Oui, c’est surtout la fête des mots beaux, doux, drôles,
Des mots qui réconcilient avec la parole dite
autant qu’écrite.

 

 

 

 

 

 

 

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Printa’Nied : 9èmes Rencontres Professionnelles du Conte en Région Grand Est

Hier, j’ai eu le plaisir d’assister à la 2ème journée des 9èmes Rencontres Professionnelles du Conte en Région Grand Est à Vigy, près de Metz.

Voilà une belle occasion justement de rencontrer des personnes qui travaillent à partir des contes avec une approche sensible et empreinte d’expérience, comme en ont témoigné Michel Hindenoch, conteur, musicien et plasticien et Béatrice Maillet, conteuse, chanteuse et musicienne, spécialiste des tout-petits. Et avec une approche scientifique, comme l’ont fait Emmanuelle Saucourt, anthropologue spécialiste de la littérature orale et formatrice et Jean-Loïc Le Quellec, anthropologue directeur de recherche au CNRS.

Les interventions de chacun ont permis de resituer les enjeux du conte dans notre société et soulevaient des questions que nous nous posons souvent en tant que professionnels (conteurs et organisateurs). Je n’en citerai que quelques unes parmi les nombreuses qui ont été soulevées :

– Et si nourrir l’imaginaire des plus petits changeait le monde ? (B. Maillet)

– Comment l’imaginaire contemporain se nourrit-il de celui de la littérature orale, s’en sert, le détourne? (Emmanuelle Saucourt)

– Quelle est la nature des images que le conteur se donne ? (Michel Hindenoch)

– La Mère dévorante : mythe de double création ou histoire d’ogre? (Jean-Loïc Le Quellec)

Nous sommes sortis de ce bouillonnant chaudron en fin d’après-midi.
Il est difficile de se séparer après avoir partagé tant de  richesse(s) et de repartir dans la réalité sans baguette ou balai magique…

Pour ceux qui voudraient en savoir plus :
http://nittachowa.blogspot.fr/p/printanied.html

 

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Strasbourg, Kamishibai à l’Escale en 2017 : Les Martiens à l’école

Au Centre socio-culturel de l’Escale, à Strasbourg, l’atelier « Kamishibai » suit son cours.
Comme prévu, nous avons maintenant terminé les planches illustrées du conte inventé par les participants, parents et enfants : « Les Martiens à l’école ».

Le thème de l’année retenu est « Vivre ensemble » ce qui nous a amenés à extrapoler, mais peut-être pas tant que ça…

Il y a dix-sept planches illustrées en tout.
Après le découpage du conte, chacun s’est lancé dans la fabrication de l’image qu’il avait choisie, utilisant un papier à aquarelle (300g/m²) en format A3, stylos feutre et pastels secs.
Compte tenu du format des images, ce papier rigide est très pratique pour les faire glisser plus facilement et sans risque de déchirure dans le butai.

Ensuite, le texte du conte a été relu et réécrit dans une version plus courte, afin de rendre le conte plus dynamique et plus vivant, mais aussi plus facile à mémoriser.
Il ne s’agit pas de le connaître par cœur car le conte et le théâtre ne participent pas du même exercice. Mais le découpage demande d’avoir l’intrigue bien en tête pour pouvoir raconter l’histoire de façon fluide au public. À plus forte raison si l’on est plusieurs à la raconter. Chaque texte est écrit au dos des planches.
En voici quelques-unes:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Et  maintenant  nous sommes passés à la deuxième partie du projet : la mise en bouche de l’histoire.
L’atelier a commencé par des étirements, puis des exercices de respiration, de décontraction, de concentration.
Après avoir délié cou, épaules et bras, nous avons délié la langue avec quelques virelangues, ce qui a été un exercice autant qu’un jeu, bien sûr.
En voici quelques-uns de la séance passée :

Mon père est maire
Mon frère est masseur

Coq a des os
Ver n’en a pas
Taupe si

Natacha n’attacha pas son chat Pacha qui s’échappa
Cela fâcha Sacha qui chassa Natacha

Tas de riz
Tas de rats
Tas de riz tenta tas de rats
Tas de riz tentant
Tas de rats tentés
Tas de riz tentant
Tenta
Tas de rats tentés

 

Autant dire que l’atmosphère était détendue et les participants réussissaient ces exercices pas toujours faciles. Voulez-vous essayer vous aussi ?

Amusez-vous bien, et à bientôt pour la suite des aventures de cet atelier.

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Le Vieux Janvier s’en va : neige et dégel

Dans la ronde des douze mois, le Vieux Janvier va passer son pouvoir à Février, mais il emmène avec lui les lumières éclatantes de la neige, laissant place au dégel, à la pluie et au brouillard.
Pour se souvenir encore de cette précieuse lumière, voici quelques photos prises il y a deux jours… juste avant que tout bascule.

 

 

 

 

 

 

 

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Les Jardins de Gaïa : contes traditionnels du Japon

Mercredi 18 après-midi,  les Jardins de Gaïa m’ont accueillie pour donner un spectacle de contes traditionnels du Japon.

 

 

Il restait quelques derniers flocons de neige dans les sillons circulaires tracés au pied de l’érable,

 

 

 

 

les bambous bruissaient dans le vent froid,

 

 

 

 

 

les carpes koï nageaient lentement
sous la glace du bassin.

 

 

 

 

Etait-il possible de rêver plus beau lieu pour
se promener dans la forêt  enneigée où une grue cendrée devint l’épouse d’un paysan,
assister à la méditation de quatre moines zen qui devait se faire dans un silence ab-so-lu,
se réchauffer au feu d’un jeune bûcheron aidé par le dieu des pauvres,
admirer la ruse d’un général qui fit gagner à ses troupes une bataille mal engagée,
se réjouir d’avoir retrouvé le moineau à langue coupée avec ce vieux couple de villageois,
admirer la danse des grues au son de la flûte de l’Immortel, à l’auberge?

 

 

 

 

Sorcières, fantômes et démons étaient largement représentés, et les humains ont rusé, combattu, joué, menti, aimé…
Puis tous ces héros se sont dispersés,
comme neige au vent.

 

 

 

Le public, chaleureux et attentif, a pris part aux aventures qui se sont succédé et puis, il l’a bien fallu, nous nous sommes séparés.

 

 Le jour a baissé, les lanternes ont brillé sur le sentier de bois.
Je suis repartie, vers la montagne enneigée.

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2017, nouvelle année

Un spectacle de Noël donné à la Résidence de personnes âgées Clairbois, de Dirac (Charente) pour les résidents et les enfants du personnel a clôturé mon année 2016 de contes.

Contes pour enfants, contes traditionnels, tous évoquaient les valeurs de cette fête qui marque le début de l’hiver sur nos  calendriers :  lumière, partage, innocence, merveilleux.

Et puis, hop! Le saut dans la nouvelle année est accompli
Saut de biche? Envolée vers les cimes?
À vous qui lisez régulièrement ce blog, ou à vous qui passez là par hasard,  je souhaite une belle et bonne année 2017.

Qu’elle nous permette
de trouver notre pulsation et notre voix,
de nous accorder à la danse de l’univers
en tournoyant bien ancrés sur terre
et la tête dans les étoiles
pour y cueillir les fleurs de la beauté.

Que cette nouvelle année
soit une porte ouverte sur
l’étonnement et l’émerveillement.
Qu’elle nous mène plus loin
que ce que nous connaissons déjà
de nous-mêmes.

 

« Celui qui vit d’amour vit d’éternité »
José Ries, broderie
« Le sapin dans tous ses états »
expo décembre 2016 Caveau Sainte Barbe, Sélestat

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Décembre : le mois des fééries de l’hiver

Décembre, dans sa froidure et ses jours si courts, nous offre les beautés d’une nature exceptionnelle.

 

Les hommes y ajoutent leur propre touche et célèbrent la persistance de la vie dans cette période de longues nuits avec des sapins décorés ou réinventés et des lumières, fragiles lucioles,  qui  répondent au scintillement des étoiles, comme j’ai pu les admirer cette année à Sélestat .

 

 

 

 

 

 

Au Caveau Sainte Barbe, chacun y  était présent : gnomes, fées, lutins et animaux peuplaient ces lieux immaculés.
Le 6 décembre, Saint Nicolas était au rendez-vous et venait à la rencontre des petits et des grands, suivi de l’effrayant Hans Trapp.
Après ce moment incontournable, chacun reprenait le chemin de sa maison, enveloppé de brouillard et de givre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi les nombreux et très beaux  sapins imaginés et réalisés par les personnes qui souhaitaient participer à l’exposition « Le sapin dans tous ses états » au Caveau Sainte Barbe, voici deux photos de créations  que j’ai particulièrement aimées :

 


« Abeto elegante », José Ries                                    « Lueur dans les bois », Patrick Stinner

Ils soulignent la diversité de l’inspiration et la minutie de la réalisation de ces artistes porteurs de riches mondes intérieurs, nous rappelant que la magie existe dans la vie quotidienne.
Ce n’est peut-être qu’une question d’attention et de disposition intérieure.

 

                                                   Petite fenêtre décorée dans le Vieux Sélestat

 

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Petits contes de Noël et des temps bien froids

C’est la saison qui le veut.
L’hiver arrive, avec ses longues nuits noires piquées d’étoiles, son froid mordant se jouant d’un soleil qui éclaire sans chauffer… Mais l’hiver est plus encore, bien sûr.
Les contes sont là pour nous dire que le monde a traversé des millions d’hivers et que les hommes ont trouvé des sons, des chants et des mots pour tenter de l’apprivoiser et de transmettre leur expérience.

Décor spectacle Noël Petit Sapin la pluie d'étoiles red

Ils en parlent à travers des histoires cruelles qui disent les terreurs et les extrémités auxquelles ils ont souvent été réduits, mais ils ont aussi sur les lèvres des histoires où le partage du peu que l’on a et l’accueil de l’étranger ne sont pas des paroles en l’air.

C’est ainsi que cette année, je présenterai pour les spectacles d’hiver le conte que j’ai écrit pour les petits de 3 à 6 ans « Petit Sapin devient Arbre de Lumière ». Il transpose dans l’univers de la forêt une histoire où chacun pourra se reconnaître dans un personnage : Petit Sapin, Vieux Sapin, mais aussi les animaux de la forêt, les étoiles, voire le Père Noël ?

 

Décor spectacle Noël Petit Sapin red2Décor spectacle Noël Petit Sapin la chouette red

 

 

Pour les plus grands, j’ai dans ma besace des contes du Grand Nord, de Norvège, du Moyen-Orient, d’Espagne, de Russie…

Ils nous disent tous que la lumière et l’amour se multiplient en se partageant.

Ils nous rappellent aussi qu’ouvrir sa porte et son cœur à l’inconnu est source de joie parce que ce geste chasse les peurs qui nous empêchent d’aller vers le meilleur de nous-mêmes.

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