Décembre : le mois des fééries de l’hiver

Décembre, dans sa froidure et ses jours si courts, nous offre les beautés d’une nature exceptionnelle.

 

Les hommes y ajoutent leur propre touche et célèbrent la persistance de la vie dans cette période de longues nuits avec des sapins décorés ou réinventés et des lumières, fragiles lucioles,  qui  répondent au scintillement des étoiles, comme j’ai pu les admirer cette année à Sélestat .

 

 

 

 

 

 

Au Caveau Sainte Barbe, chacun y  était présent : gnomes, fées, lutins et animaux peuplaient ces lieux immaculés.
Le 6 décembre, Saint Nicolas était au rendez-vous et venait à la rencontre des petits et des grands, suivi de l’effrayant Hans Trapp.
Après ce moment incontournable, chacun reprenait le chemin de sa maison, enveloppé de brouillard et de givre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi les nombreux et très beaux  sapins imaginés et réalisés par les personnes qui souhaitaient participer à l’exposition « Le sapin dans tous ses états » au Caveau Sainte Barbe, voici deux photos de créations  que j’ai particulièrement aimées :

 


« Abeto elegante », José Ries                                    « Lueur dans les bois », Patrick Stinner

Ils soulignent la diversité de l’inspiration et la minutie de la réalisation de ces artistes porteurs de riches mondes intérieurs, nous rappelant que la magie existe dans la vie quotidienne.
Ce n’est peut-être qu’une question d’attention et de disposition intérieure.

 

                                                   Petite fenêtre décorée dans le Vieux Sélestat

 

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Petits contes de Noël et des temps bien froids

C’est la saison qui le veut.
L’hiver arrive, avec ses longues nuits noires piquées d’étoiles, son froid mordant se jouant d’un soleil qui éclaire sans chauffer… Mais l’hiver est plus encore, bien sûr.
Les contes sont là pour nous dire que le monde a traversé des millions d’hivers et que les hommes ont trouvé des sons, des chants et des mots pour tenter de l’apprivoiser et de transmettre leur expérience.

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Ils en parlent à travers des histoires cruelles qui disent les terreurs et les extrémités auxquelles ils ont souvent été réduits, mais ils ont aussi sur les lèvres des histoires où le partage du peu que l’on a et l’accueil de l’étranger ne sont pas des paroles en l’air.

C’est ainsi que cette année, je présenterai pour les spectacles d’hiver le conte que j’ai écrit pour les petits de 3 à 6 ans « Petit Sapin devient Arbre de Lumière ». Il transpose dans l’univers de la forêt une histoire où chacun pourra se reconnaître dans un personnage : Petit Sapin, Vieux Sapin, mais aussi les animaux de la forêt, les étoiles, voire le Père Noël ?

 

Décor spectacle Noël Petit Sapin red2Décor spectacle Noël Petit Sapin la chouette red

 

 

Pour les plus grands, j’ai dans ma besace des contes du Grand Nord, de Norvège, du Moyen-Orient, d’Espagne, de Russie…

Ils nous disent tous que la lumière et l’amour se multiplient en se partageant.

Ils nous rappellent aussi qu’ouvrir sa porte et son cœur à l’inconnu est source de joie parce que ce geste chasse les peurs qui nous empêchent d’aller vers le meilleur de nous-mêmes.

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Les Jardins de Gaia : quelques photos des jardins japonais

Lors de mes déplacements aux Jardins de Gaia, j’ai eu le plaisir de pouvoir m’y attarder et de d’y prendre des photos des jardins japonais, des herbes et des arbres, de la fontaine et du plan d’eau.

C’est en toute simplicité que j’en poste quelques unes dans cet article. Peut-être aurez-vous envie de découvrir ce lieu, si vous ne le connaissez pas déjà.

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Tom au jardin : en couleurs et en chansons

Et voilà, c’est déjà passé!

J’ai raconté « Tom au jardin » devant un public très attentif d’enfants accompagnés de leurs parents qui ont repris avec entrain et amusement  les formules du conte-randonnée et les refrains, avec mention spéciale pour « Mon petit cochon tout rond ».

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Dans cette ambiance chaleureuse, un goûter était ensuite offert aux enfants .

Moi, je suis repartie vers d’autres aventures et  je reviendrai aux Jardins de Gaia pour deux autres contées  :

– le mercredi 18 janvier 2017, avec une contée de 40 mn, pour tout public à partir de 6 ans :
« Le Maître des oiseaux et autres petits contes d’Extrême-Orient »

– le mercredi 26 avril 2017, avec une autre contée, de 50 mn, pour tout public à partir de 6 ans :
« La Fille du charbonnier et autres aventures des vents de sable et des jardins suspendus »

A bientôt!

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Les Jardins de Gaia, à Wittisheim : « Tom au jardin »

Mercredi 26 octobre à 15h30, je donnerai le spectacle « Tom au jardin » aux Jardins de Gaia, à Wittisheim .

 

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Ce spectacle s’adresse aux enfants à partir de deux ans et dure environ vingt minutes.

Tom, petit garçon plein de curiosité,  découvre le jardin et les petits animaux qui l’habitent avec ses parents :  la grande grenouille verte, le jardin de fleurs, le potager et  le verger… où nichent le hérisson et ses amis du verger. Il y a même le cochon de la ferme voisine qui passe par là!

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J’ai peint le décor (un cerisier),

 

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et j’ai écrit les chansons qui accompagnent Tom dans ses découvertes :
– Papa dit « Viens au jardin »,
– Qui vit sous le cerisier,
– Mon petit cochon tout rond.

J’espère avoir le plaisir de vous y rencontrer!

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Kamishibai : raconter la vie

Voilà de nouvelles aventures à conter en version kamishibai.

Le butai m’a été offert par des amis que je remercie encore pour leur beau cadeau.
Ce castelet était en bois brut et j’ai eu beaucoup de plaisir à le décorer. Il est conçu pour recevoir des planches illustrées de format A3.  M’inspirant de la région où je suis, j’ai choisi des couleurs et des motifs qui me semblaient en parler : couleurs pimpantes, coeurs fleuris (différents à l’extérieur et à l’intérieur des volets), toit d’ardoise en écailles avec un soupçon de lichen… les couleurs me sont venues et, petit à petit, le butai a pris l’allure d’une maison.

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Une maison, ça vit. Avec des adultes, parfois des enfants et, parfois aussi, des animaux.
C’est alors que, les rencontres se suivant et l’inspiration cheminant, m’est venue l’idée de raconter l’histoire vraie d’une chatte perdue (ou abandonnée?) qui a fini par trouver refuge dans cette maison.
Cette chatte, Mimi, connaît bien les codes de la maison, de la vie des humains et, habilement, elle a su se faire adopter. Mais en fait, qui de Mimi ou de Maya a adopté l’autre?

C’est ce que l’on découvrira en lisant ce récit en 12 planches illustrées à l’encre et au pastel sec.

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Butai ouvert sur la planche-titre du récit

 

 

 

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Détail de la planche-titre du récit

 

 

J’espère avoir le plaisir de vous présenter un jour les aventures de Mimi. Il se pourrait même qu’il y ait plusieurs épisodes.

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Contes en partage : rentrée aux couleurs du monde

La rentrée est là,  une nouvelle année scolaire commence.

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Avec elle, voilà la reprise des activités associatives culturelles et sportives, mais aussi l’occasion de nouvelles rencontres. Un déménagement, un changement de classe, ou d’autres événements peuvent venir bouleverser nos repères, nous attrister ou au contraire nous réjouir.
Bien sûr quitter le connu  peut sembler inconfortable, mais regretter ce qui n’est plus alors que nous en percevions déjà l’essoufflement n’est pas la solution.

Ouvrir portes et fenêtres et choisir de découvrir le nouveau, oser se laisser porter par l’inconnu avec un regard neuf est sans doute le début de l’aventure.

Pour cette rentrée , cette nouvelle saison,  j’ai le plaisir de revenir au Centre Socio-Culturel de l’Escale, à Strasbourg.
Un autre atelier va commencer bientôt. L’aventure de la création de conte va reprendre dans une version plus approfondie.
En effet, les participants cette année créeront un conte en relation avec le thème de la saison 2016-2017. Ils l’illustreront mais en plus, nous travaillerons la partie contée : respiration, mémorisation, diction.
Plus question de timidité, on joue et on a le plaisir de partager ce jeu avec le public.

Et puis, il y aura les spectacles. Cette saison, je viendrai trois fois aux Jardins de Gaïa, à Wittisheim conter pour les petits (« Tom au jardin ») et les plus grands à partir de 6 ans des contes d’Asie (« Le Maître des Oiseaux ») et des contes berbères et sahariens (« La Fille du charbonnier »).

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Les Jardins de Gaïa, à Wittisheim

D’autres animations, ateliers et spectacles se mettent en place.

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Petit conte malécite en attendant que l’eau revienne

Comme les étés précédents, cet été est chaud et sec.
La nature est en souffrance, les branches fanent, les arbres meurent, les rivières se traversent à pied, la terre se lézarde. La vision de la nature assoiffée est affligeante.
On peut interroger le ciel : il est d’un bleu imperturbable. Août n’a pas apporté de pluie. Pas plus que juillet ni juin.

Alors, je vous propose cette péripétie mythique, d’origine malécite, tirée du livre « Contes des Indiens d’Amérique du Nord », de Stith Thompson (traduction Bertrand Fillaudeau), Éditions José Corti (2012).
Les Malécites se nomment eux-mêmes les Wolastoqiyiks, ce qui signifie le « peuple du fleuve Saint-Jean » ou les « Amérindiens du fleuve Saint-Jean ». L’étymologie populaire donne la définition de « belle rivière » à la racine Wolastoq » (Wikipédia).

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L’eau emprisonnée

Aglabem retenait toute l’eau du monde ; les rivières s’arrêtèrent donc de couler, et les lacs s’asséchèrent, et tous et partout commencèrent à mourir de faim. En dernier ressort, ils lui déléguèrent un messager pour le prier de donner de l’eau au gens. Aglabem refusa et il n’offrit à l’émissaire qu’un seul verre de l’eau qu’il utilisait pour se laver. Ce n’était pas suffisant pour étancher la soif d’un seul. Les gens commencèrent alors à se lamenter, certains constatant « Je suis aussi sec qu’un poisson », « Je suis aussi sec qu’une grenouille », « Je suis aussi sec qu’une tortue », « Je suis aussi sec qu’un castor », et autres phrases du même tonneau, car ils étaient tous sur le point de mourir de soif.

Enfin un grand homme fut envoyé à Aglabem pour le supplier de relâcher de l’eau pour les gens. Aglabem refusa, soutenant qu’il en avait besoin pour s’y étendre. Alors, l’émissaire abattit un arbre, pour qu’il tombe sur le monstre et le tue.

Le tronc de cet arbre devint la rivière principale (Wolastoq, ou fleuve Saint-Jean) tandis que les branches en furent les affluents, et que les feuilles se transformèrent en mares en amont de ces ruisseaux.
Comme les eaux s’écoulaient de nouveau vers les villages et leurs habitants, ceux-ci s’y plongèrent pour boire et furent métamorphosés en animaux, ou plutôt en l’animal auquel chacun s’était comparé autrefois en se plaignant de la soif.

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En attendant que l’eau revienne, faites bien attention à ce que vous direz…

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Maison de la Dronne : la poésie au fil de l’eau

Mercredi après-midi, le soleil est au rendez-vous.
La Dronne paresse dans la vallée, longeant les prairies et les peupleraies verdoyantes. Elle serpente jusqu’au Moulin du Pont où la roue à aubes moussue entraîne sans fin l’eau dans une ascension de lumière liquide et sonore.

 

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C’est dans ce cadre simple et accueillant que s’est déroulé l’atelier « Poésie au fil de l’eau ». Les participants dans un premier temps ont été invités à marcher le long de la rive bordée par les frênes, les aulnes et les saules, à recueillir toutes leurs impressions sensorielles, à découvrir qu’un regard neuf et une écoute attentive renouvellent un paysage que l’on croit connaître parfois.

A la fin de la balade, chacun s’est installé sur le lieu même de l’atelier, dans la cour herbeuse, et a pu retranscrire ses impressions précieusement collectées auparavant.
Sur des feuilles de papier de dimensions et de textures différentes, les participants ont choisi d’écrire ou de dessiner leurs émotions.
Crayons de couleur, feutres, pastels gras et secs étaient mis disposition de tous pour cet exercice. Et, pour ceux qui souhaitaient écrire un poème,  j’avais amené dans mon coffre à secrets un dictionnaire de rimes.
C’est surtout par les couleurs que les participants ont exprimé leurs sensations, mais la plus jeune d’entre eux, en deux mots posés sur son dessin, a dit ce que lui avait apporté ce lieu découvert pendant ses vacances familiales.

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24 Maison de la Dronne Anim° Au fil de l'eau 12 2016 07 20

Quelle meilleure conclusion apporter à cet après-midi poétique de juillet ?

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Lusignac : de Guillaume Tell à la Dame à la Licorne

Jeudi 23 juin, les classes maternelles du Regroupement Pédagogique Intercommunal de Verteillac fêtaient la fin de l’année scolaire avec une journée passée au château de Lusignac.

Le château de Lusignac

24 Lusignac Cour du château 9red24 Lusignac Vue de la cour du château 2red

la cour intérieure                                                        la vue sur la plaine

Durant les mois précédents, les enfants avaient été sensibilisés à l’époque lointaine des chevaliers, des troubadours et des châtelaines, sans oublier les enchanteurs et les fées aux humeurs intempestives.

Ils ont rencontré la fileuse au rouet et à la quenouille, le chevalier qui les a adoubés, la dame du château qui leur a appris une danse de son temps, ils ont attaqué un énorme château en cartons de toutes tailles, et puis ils sont venus écouter sous le figuier les aventures des héros que je leur faisais tirer au sort : Guillaume Tell, le Roi Arthur et les Chevaliers de la Table ronde, la Princesse au petit pois, la Dame et la Licorne, le Joueur de flûte de Hamelin, Merlin et Viviane…

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Au coin des contes, sous le figuier qui nous abrite du soleil, j’appelle
Guillaume Tell et la Dame qui apprivoisa la Licorne

 

L’air était doux, la lumière limpide, les senteurs de l’herbe chaudes.
Le temps se prêtait au rêve. Les enfants s’y sont laissé glisser avec bonheur.

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