Archives mensuelles : janvier 2014

Vidéo : du nouveau

Aujourd’hui,  voici la mise en ligne sur youtube d’une première vidéo de 4 minutes :

Il s’agit d’une lecture de la Onzième nouvelle tirée de l’Heptaméron de Marguerite de Navarre.
Prochainement, une autre vidéo sera disponible. Elle montrera une adaptation de  Bisclavret , qui est un lai de Marie de France.
Ces deux lectures sont proposées au chapitre du site : Animations / Lais et poésie.

Je remercie Matthieu Tardif d’en avoir assuré le tournage à la fin de l’année 2013 dans l’église romane de Saint-Vincent-Jalmoutiers, en Dordogne, puis le montage et la publication sur internet.

Eglise romane de Saint-Vincent-Jalmoutiers  peinture murale du choeur
Eglise romane de Saint-Vincent-Jalmoutiers
peinture murale du choeur

 

Je remercie aussi Monsieur le Maire de Saint-Vincent-Jalmoutiers et Monsieur le Curé de cette paroisse de m’avoir autorisée à lire dans ce lieu que j’aime pour son atmosphère harmonieuse.

À bientôt pour d’autres informations.

2014 : changer le monde…

Changer le monde… ou changer son rapport au monde ? Question d’appréciation.

Soleil bleu. Broderie afghane
*Soleil bleu. Broderie afghane

Il est toujours possible d’améliorer les conditions dans lesquelles nous vivons. Au moins d’essayer.
Nous savons aussi que, dans certains domaines, nous sommes impuissants pour changer le monde. Aussi nous faut-il composer avec ces limitations individuelles et collectives.

Mais qui peut nous empêcher de rentrer dans notre monde intérieur ? Ou de nous projeter dans un monde où l’imagination nous permet des voyages, des exploits, des découvertes ? Un monde où nous revenons vers une source connue depuis l’enfance voire plus, et parfois oubliée dans le tumulte de la vie.

Mettre sa créativité en œuvre, se découvrir capable de dépasser ce que l’on croyait être ses limites, s’inventer et grandir…
La première condition est d’en avoir le désir. La deuxième est d’accepter de prendre le temps nécessaire pour y accéder. La troisième est de dépasser ses propres peurs et de se laisser aller avec confiance sur ces flots – paisibles ou tumultueux – qui ne nous sont pas forcément familiers.
Bref, il ne faut pas vouloir maîtriser l’embarcation mais au contraire être confiant en sa capacité à vivre des situations inconnues, parfois périlleuses.

C’est ce que j’ai expérimenté avec la pratique des contes. Les lisant et les disant, je me suis vite aperçue qu’ils étaient des compagnons de route magnifiques.
Je précise tout de suite que je parle des contes…  Pas des histoires aseptisées et reconstruites par l’industrie du divertissement qui sont aux contes  ce que le fast food est la gastronomie diététique (ceci n’est pas un oxymore).

Je parle des contes qui font plonger dans des univers inédits, des contes qui proposent des clés pour mener à bien sa vie à travers les péripéties que traversent les héros, des contes qui allient malice et sagesse, humour et noblesse de cœur, monde merveilleux et poésie de la simplicité, justice et cruauté (là, pas de politiquement correct ) .
Avec l’air de ne pas y toucher, ces contes-là nourrissent, amènent à une réflexion, insinuent que l’on peut gagner au jeu de la vie même avec des cartes apparemment mauvaises.

Serpent enroulé. Broderie afghane
*Serpent enroulé. Broderie afghane

Les contes seraient-ils subversifs ? Qui sait ? Tentez l’expérience. Si vous n’avez pas de livres de contes chez vous, entrez dans une bibliothèque. A l’espace jeunesse (vous ne serez pas ridicule) ou à l’espace adulte, vous trouverez sans doute celui qui est pour vous. Comment le reconnaître ? Votre main va se poser sur le livre toute seule.

Que l’année 2014 soit le début de votre nouvelle vie.

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 *"Soleil bleu" et "Serpent enroulé" sont deux broderies faites par des brodeuses afghanes du village de Laghmani, à 70km au nord de Kaboul.
Elles ont entre 12 et 50 ans. Les plus âgées ont appris à broder dans leur enfance mais la majorité d'entre elles ne brodaient plus depuis 20 ans. Les jeunes filles apprennent à broder dans le cadre du projet "Carrés brodés". Tous les carrés leur sont payés. C'est la DAI (l'association Deutsch-Afghanische Initiative e.V , de Fribourg en Allemagne) qui prend le risque éventuel de ne pas pouvoir les écouler en Europe.
Les  brodeuses ont pour seule contrainte de broder sur un carré de 8cm de côté. Les fils et les tissus leur sont fournis. Elles sont totalement libres de composer leurs propres motifs qui reprennent le plus souvent des motifs traditionnels comme ceux graphiques et fins de la broderie de Kandahar, ou ceux floraux et très colorés des tentures suzani. Certaines improvisent des motifs très personnels où le carré est une véritable composition artistique.
La pierre d'angle du concept repose sur l'idée selon laquelle, si la broderie est en elle-même achevée, il est encore nécessaire qu'une autre personne européenne y pose son regard et se mette elle-même à l'ouvrage  pour qu'avec ses goûts et sa technique personnelle (patchwork, confection, broderie...) elle réalise autour de ce carré brodé un objet accompli combinant deux techniques et permettant à deux cultures de se rejoindre.
Pour des renseignements complémentaires, il est possible de se rendre sur le site de l'association Deutsch-Afghanische Initiative e.V et de contacter Pascale Goldenberg qui est à l'origine du projet :
site de l'association : www.deutsch-afghanische-initiative.de
organisation : goldenberg-freiburg@t-online.de