Voici venu le temps de sauter dans la nouvelle année.
Temps de fête, temps des bilans et des résolutions, mais temps de solitude aussi parfois.
Je compte autour de moi de plus en plus de personnes qui disent ne pas aimer cette période de l’année où ces deux fêtes consécutives sont synonymes d’obligations à remplir plus que de joie à partager.
Il y en a qui n’aiment pas cette période qui les renvoie à une solitude plus pesante que d’habitude.
Il y en a pour qui ce n’est qu’un changement de date sur le calendrier, aussi peu leur importe d’être seuls ou entourés.
Il y en a d’autres encore qui éprouvent la nécessité de vivre ce passage symbolique dans un autre cycle seuls, avec sobriété, mettant à profit ces heures pour méditer sur les événements de l’année écoulée, la direction à prendre pour l’année qui s’ouvre, et le sens profond de la vie.
Ceux-là vivent dans une grande simplicité matérielle souvent, et une simplicité de cœur toujours.
Ils sont à l’écoute du monde, y prennent part avec les talents qui leur sont propres. Ils ne s’identifient pas aux événements.
Ceux-là perçoivent le monde qui les entoure avec une acuité particulière. Ils vous en parlent avec un geste plein d’attention, un mot, un sourire, une présence sincère.
Ils sont poètes, philosophes au fond d’eux-mêmes, et vous font découvrir le monde dans lequel vous vivez sous un jour radicalement différent. Ils prennent le risque de vous faire partager leur dimension. Comprenne qui pourra.
C’est tout cela que j’ai éprouvé à la lecture de ce trésor que j’ai reçu pour Noël de la part d’une amie, « La grande vie » de Christian Bobin.
Oui, tout est là, dans le regard aimant porté sur la vie, l’ouverture du cœur, la tendresse donnée sans compter parce qu’elle ne s’épuise jamais.
Alors, quoi que vous viviez cette nuit, mettez-y votre cœur. Sincèrement.