L’APIST (Association Pour l’Intégration des Personnes ayant une Trisomie) a organisé la 8ème édition du Don du livre à Saint-Dié des Vosges les 24, 25 et 26 janvier derniers. C’est avec plaisir que j’ai rejoint cette année aussi l’équipe de bénévoles qui organise cette manifestation.
Les livres donnés par les particuliers sont nombreux. Après un tri des ouvrages par catégorie, les livres sont placés sur des tables où les visiteurs peuvent venir les consulter et emporter ceux de leur choix, faisant à l’association un don du montant qui leur convient.
L’APIST est une association dynamique et accueillante et les jeunes trisomiques sont partie prenante dans les différentes activités mises en place par les familles. Bravo à tous pour ce que vous êtes et ce que vous faites!
Voici revenu le temps des jours les plus courts où tout est si sombre qu’on repousse l’ombre. Les lumières clignotent, brillent et scintillent sur les frontons des maisons, et aux balcons. L’arbre roi est décoré : boules, guirlandes, étoiles de paille, friandises parfumées. Tout est prêt pour fêter les jours qui bientôt vont rallonger.
Dans la forêt ou dans la plaine, en attendant le printemps, tout dort. Les arbres frileux veillent courageusement malgré le vent. Les animaux traversent nos villages, chassent -la faim est tyrannique- et dorment, enfin. Tous vivent avec petit jour et grande nuit, avec le gel ou bien la pluie, Tous rêvent, sous le ciel charbonneux ou étoilé, de jours tièdes et fleuris.
Mercredi 20 à 15h30, à la Maison Mosaïque de St-Dié des Vosges, s’est tenu le Marché aux Bonnes Idées organisé par l’association vosgienne « ETC Terra ».
Il regroupe deux fois par an des associations et des producteurs locaux
qui présentent ce qu’ils sont et proposent ce qu’ils font sur un thème
donné. Le thème de cet après-midi était « Pense à toi » .
J’ai dit des contes du monde entier qui nous concerne tous où l’amitié, l’entraide, le partage, l’hospitalité et l’amour étaient en bonne place.
Vendredi 22, à 20h00 à la Bibliothèque Municipale de Ban-de-Laveline, dans le cadre de « Rencontre avec… la forêt », festival annuel de contes organisé par la Médiathèque Départementale des Vosges, je contais pour un public familial à partir de 7 ans…
« Dans la forêt profonde », l’aventure d’un homme qui découvrit une forêt inconnue de lui … un jour de brouillard.
Octobre se termine après des activités diversifiées dans des lieux qui l’ont été tout autant.
A la Résidence des Aulnes (Sainte-Marguerite), j’ai donné deux contées pour les résidents sur deux thèmes : la première « Fruits », la deuxième « Citrouilles ». Les suivantes seront elles aussi en phase avec la saison. Un accueil chaleureux et l’attention de chacun… Petits moments de bonheur!
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Dans le cadre de « Rencontre avec… la forêt », le festival annuel mis en place par La Médiathèque Départementale des Vosges, je suis allée animer un atelier tataki zome à la Bibliothèque Municipale de Nompatelize. Les participants étaient nombreux et passionnés. Initialement prévu pour se tenir entre 15h et 17h, l’atelier s’est terminé à 19h. Cette pratique serait-elle addictive ?
Les débuts : on essaie, on observe…
Les premiers essais sont regardés de près pour comprendre quels effets il est possible de combiner.
Fin d’atelier : « Les Bois de Nompatelize » est le panneau collectif réalisé par les participants et finalisé par les soins de la bibliothécaire, aussi passionnée que les adhérents.
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Et ce soir… c’est Halloween. Avez-vous sculpté une citrouille? Moi non, mais j’ai néanmoins un peu de lumière pour accueillir les fantômes qui voudraient venir me rendre visite.
Car cette fête correspondrait à cette étrange nuit durant laquelle les frontières entre le monde des vivants et l’Au-delà étaient exceptionnellement ouvertes, permettant ainsi des aller-venues à loisir. Les vivants pouvaient ainsi « visiter » quelques heures durant le monde des défunts, quand les morts et autres êtres fantastiques étaient en mesure de déambuler ici-bas. Que votre entrée dans la saison sombre en devienne pleine de sens.
Les cinq ateliers organisés par le SAMSAH de Saint-Dié des Vosges se sont terminés le 3 octobre avec un atelier proposé sur le sens du goût. Petite dégustation et contes de saveurs ont accompagné cette dernière séance. Ensuite, j’ai fabriqué un livre reliant les travaux des participants, ce qui leur permet ainsi qu’au service du SAMSAH de garder une trace de ces séances. En voici quelques photos :
Ateliers « Sensibilité » : 1ère de couverture
Ateliers « Sensibilité » : présentation du contexte dans lequel ont été mis en place les ateliers.
Atelier « Vue » : un dessin illustrant un conte où interfèrent la vue et l’ouïe.
Atelier « Vue » : un collage illustrant le rêve d’une participante.
Atelier « Toucher » : un collage utilisant quelques unes des matières que j’avais apportées pour en différencier les sensations.
Atelier « Ouïe » : un dessin reprenant une illustration du « Joueur de flûte de Hamelin », l’un des contes que j’ai dits au cours de cet atelier.
Atelier « Goût » : un collage illustrant les saveurs que nous connaissons grâce à différentes denrées.
Et le livre est refermé! 4ème de couverture.
Il n’y a pas de page pour illustrer l’atelier « Odorat » ? Au cours de cet atelier, j’avais apporté des flacons contenant des senteurs variées que les participants ont identifiées et notées sur un questionnaire qu’ils ont emporté à l’issue de la séance.
Avec mes remerciements à Madame Dubost, responsable du SAMSAH de Saint-Dié des Vosges, qui a permis la mise en place de ces ateliers, et aux participants et à leurs familles qui se sont prêtés au jeu au fil des séances.
Les 28 et 29 septembre derniers, la Maison des Associations de Strasbourg organisait la « Rentrée des Associations » au Parc de la Citadelle. Le Collectif de conteurs Oralsace a décidé d’y prendre place cette année.
C’était une belle occasion de rencontrer d’autres associations et des organisateurs de manifestations mais aussi des amateurs de contes et de légendes, enfants et adultes, qui sont venus dans le parc écouter les « Contes lovés » sous la tonnelle ou des « Contes à la volée » dans les allées.
Voilà le stand d’Oralsace en cours d’installation. Davantage d’informations seront disponibles bientôt sur le site du Collectif :www.oralsace.net
Durant le week-end, les conteurs se sont relayé entre le stand et le parc auprès d’un public nombreux et intéressé. En fin de journée, quand les oiseaux sont revenus dans les branches des grands arbres, le soleil a illuminé une dernière fois les cimes avant de laisser la place à l’ombre d’une nuit sans lune. Et tout s’est tu, jusqu’au lendemain matin.
Septembre est encore un mois de récoltes où tous les sens sont appelés à se réjouir de ce qui leur est offert.
C’est aussi le moment du Carrefour Européen du Patchwork de Sainte-Marie aux Mines, dans le Haut-Rhin. Cette année encore je suis allée à ce rendez-vous où l’on peut retrouver les œuvres nouvelles d’artistes ayant exposé les années précédentes et de nouveaux artistes, aux inspirations les plus variées.
Cette année, l’invitée d’honneur est Anne Woringer qui a présenté à l’espace des Tisserands une belle série de pièces : « Passion indigo ». Teinture, quilting, broderie… Ici « Crop circles ».
J’avais repéré les autres expositions que je tenais à visiter, notamment celle de l’association Guldusi qui présente et vend des broderies faites par des femmes afghanes. L’inspiration et la beauté des points sont chaque année plus fines.
Ici, un grand carré brodé de fleurs variées. (Association Guldusi, projet germano-afghan).
Là, des fleurs éclatantes de printemps. des narcisses, peut-être? (Association Guldusi, projet germano-afghan).
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De mon côté, la météo de ce mois de septembre me permet encore de faire quelques impressions par martelage et des essais de teinture végétale.
Ici, un essai d’impression de vigne vierge quinquefolia sur une chemise de soie qui a déjà été teinte avec peaux et noyaux d’avocat puis mordancée à l’acétate de fer. Le rouge n’a pas tenu après le second bain dans l’acétate de fer. Dommage.
Là, j’ai taillé et cousu une veste dans un drap ancien brodé. Je l’ai teinte en rose dans un bain de noyaux et de peaux d’avocat et imprimée de vigne vierge quinquefolia. Pas de mordançage dans l’acétate de fer qui l’aurait colorée en gris-beige pour le fond et en gris vert pour les feuilles. Quelle sera la résistance des couleurs à la lumière?
L’été, chaud et sec, a durci certains feuillages et les impressions par martelage offrent des motifs différents, tant par leurs nuances que leurs graphismes. Ce sont donc des expériences passionnantes parce que pleines d’imprévu que j’ai poursuivies au mois d’août.
Ici, un torchon basque en lin, imprimé d’une guirlande de feuilles de chasselas, avant mordançage.
Le même torchon après mordançage.
Une feuille de chou rouge, avant mordançage.
Cette même feuille, après mordançage. J’aimais beaucoup le violet de la feuille avant mordançage et je vais faire en sorte de trouver le moyen de le fixer ainsi mais le bleu obtenu ensuite me plaît aussi. Le bleu est tellement rare à obtenir et à conserver!
Un tournesol, avant mordançage.
Le même, immédiatement après mordançage. Comme les autres végétaux, il a perdu la vivacité de ses couleurs. Et quelques semaines plus tard, les feuilles sont restées vert foncé mais la fleur est devenue gris-vert.
Ici, un torchon en coton dont les indications écrites étaient imprimées avant le martelage des feuilles de chasselas. Suspendu dans la vigne d’origine, il y a presque un effet de trompe-l’oeil dû aux jeux d’ombre et de lumière.
Le 10 juillet, la Bibliothèque Municipale de Ribérac m’a demandé d’animer un atelier d’impression végétale par martelage pour 10 participants à partir de 8 ans.
Ce sont 12 enfants et 3 adultes que se sont installés dans le square attenant avec planches, marteaux, cuvettes et végétaux protégés de la chaleur dans des glacières. Pendant 2 heures, la rue a résonné de coups de marteaux, de rires et de cris de surprise car les végétaux martelés changent de couleur lorsqu’ils sont trempés dans le bain de mordançage et ce côté imprévisible ajoute du suspense à l’activité.
Il y a eu de belles réalisations et aucun coup de marteau malencontreux.
Marie-Madeleine lors d’un premier essai.
Axelle en pleine action pour aider un jeune participant.
J’ai aussi martelé cet après-midi-là pour faire voir ce qu’on peut obtenir avec différents végétaux.
Par exemple avec des feuilles de noyer.
Marie-Madeleine a mordancé ses impressions, ici des feuilles d’acacia.
Ci-contre un essai réalisé par un enfant, affiché à la bibliothèque municipale.
D’autres enfants ont aussi appris cette technique, en dehors de cet atelier qui avait attiré beaucoup de participants et de curieux. Ici, une fillette de 8 ans a martelé une feuille de chou rouge et des pétales de rose rouges.
Puis, les idées venant en faisant, elle a créé un arbre. Il composé d’une feuille d’iris pour faire le tronc, de rameaux de cotinus pour les branches et elle a martelé des fleurs de bourrache, de pois de senteur et d’escholtzia pour orner son arbre. Magnifique!
C’est un atelier un peu bruyant mais ni les voisins ni les riverains ne se sont plaints. Les participants étaient heureux de découvrir cette technique simple, économique et très écologique puisque aucun des produits employés n’est nocif. Merci à Natacha Charbonnet, bibliothécaire dynamique de Ribérac, d’avoir accueilli cet atelier, et à Axelle pour son aide efficace et joyeuse durant cet après-midi d’été.
Le Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés de St-Dié des Vosges m’a proposé d’animer des ateliers pour des personnes accueillies dans le service. C’est ainsi que nous avons choisi le thème des 5 sens pour cette série de 5 ateliers qui se déroulera de mai à juillet 2019 avec 5 personnes handicapées et leurs accompagnants, à la Maison Mosaïque.
Dans l’ordre, nous aborderons la vue, le toucher, l’odorat, l’ouïe et le goût. Le déroulement de l’atelier se fait avec des objets stimulant le sens évoqué que j’ai apportés, et une production de chaque participant en relation avec le thème de la séance. Au cours de celle-ci, je dis aussi des contes qui mettent en scène des personnages privés du sens évoqué et les aventures qu’ils traversent en étant qui aveugle, qui sourd, etc.
Durant l’atelier sur le toucher, j’ai fait toucher et reconnaître aux participants des matières cachées au fond d’un sachet : copeaux, éponge, voile, toile cirée, dentelle, rembourrage de duvet… Effet de surprise garanti et, pour mon plus grand plaisir, les participants se sont prêtés au jeu avec curiosité et confiance.
Composer, coller, dessiner, colorier, chacun avait une technique de prédilection.
Je remercie le SAMSAH et sa directrice, les participants et les accompagnants pour ces moments de partage précieux.