Confinement d’abord ? Création encore !

L’annonce est tombée comme la foudre : confinement obligatoire pour tous à partir du 17 mars. Enfin… confinement pour ceux qui peuvent faire autrement que d’aller travailler tous les jours dans des conditions difficiles, voire pire.
En effet, le matériel sanitaire fait défaut, les directives se contredisent parfois mais elles sont toujours draconiennes.
Vent de panique ? On parle de guerre. L’ennemi ? Un virus dont apparemment on ne sait pas grand-chose mais qui semble frapper fort.

Comme beaucoup d’entre vous, je reste donc chez moi, pas tant par peur d’attraper ce virus à couronne (le roi de la fête) que de le transmettre malencontreusement à quelqu’un que j’aurais croisé si jamais j’en étais porteuse sans le savoir, et d’augmenter la charge de travail des soignants qui, eux, sont déjà lourdement mis à contribution dans des conditions indescriptibles !

Pour moi, le travail ne manque pas. Être créatif c’est inventer. En avoir envie. En avoir besoin.
Les idées fusent. Savoir faire quelque chose avec peu de matériel, il y a longtemps que je m’y frotte. Depuis le temps que j’amasse papiers, cartons, bois, tissus, bouchons et ficelles en tous genres, j’ai tout à disposition sur place. Ma pièce de séjour se transformera donc en atelier de peinture ou de couture.

Il y a aussi les livres que je veux lire depuis si longtemps, et le chemin caillouteux où je vais marcher et prendre les premiers soleils.

Une amie conteuse a envie d’ouvrir une chaîne sur internet pour y poster des vidéos de ce que nous faisons lors de nos spectacles.
Nous voilà 3 Vosgiennes de la montagne, réparties dans 3 départements (Bas-Rhin, Haut-Rhin, et Vosges), en train de plancher sur le projet , chacune chez elle .

En fait, j’ai transformé ma pièce de séjour en studio d’enregistrement et de prise de vue. Il est très sommaire mais fonctionnel.
Le pire est que je ne connais rien aux techniques de base : utiliser les applications vidéo et dictaphone d’un portable est tout un monde. Je finis par y arriver.
Ensuite, l’aventure continue. Il faut transférer les fichiers sur l’ordinateur, les transposer dans un format qui permet de les retravailler sur un logiciel de montage qu’il me reste à trouver et dont il faut que j’apprenne aussi le fonctionnement avec des tutoriels trouvés sur internet.

Oui, tout est à faire, et je m’y accroche tant que je fais une formation accélérée qui se révèle passionnante. J’arrive à faire des vidéos correctes avec tout le matériel collecté :

les images :
*des photos de ce qui m’entoure que je prends depuis des années. J’en ai une bibliothèque entière sur de nombreux thèmes,
*des photos des peintures que je fais pour mes décors et mes accessoires de spectacles,
*des photos des planches pour kamishibai que j’ai peintes pour imager des contes.
*des photos de livres-poèmes en carton et papier découpé que j’ai fabriqués pour le Printemps des Poètes.

les sons :
*des sons collectés dans mon environnement immédiat, donc des sons de nature : le ruisseau, les oiseaux, les cloches, les chevreuils, et cela à différentes heures du jour et de la nuit. Leur richesse et leur diversité m’émerveillent.
De plus, effet secondaire extrêmement positif de ce confinement imposé, il règne une telle absence de bruits parasites (moteurs entre autres) que les sons naturels sont audibles et magnifiés.
*ma voix : pour conter, dire un texte et chanter,
*les mélodies pour les chansons que j’ai inventées pour mes spectacles.

Autant d’apprentissages à faire rapidement pour poster quelques vidéos. Et enfin, il est possible de les publier.
La chaîne que nous avons créée Maïkan, Hélène Lamoine et moi se nomme : « Des étoiles dans la tête ». 
Le lien pour y accéder est  :

https://www.youtube.com/channel/UCV15HUTfaa0nKBcJ2P6D7MA

Je vous souhaite une bonne visite sur cette chaîne et espère que nous pourrons en parler plus tard de vive voix.

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