Archives mensuelles : août 2014

La rentrée… vous y êtes!

Brume matinale, lumière blanche, toiles d’araignées miroitant de rosée…
L’automne serait-il déjà là ?

Le frêne de la prairie
Le frêne de la prairie

La rentrée, elle, est déjà dans tous les esprits qu’elle soit politique, sociale, littéraire ou scolaire. Avec son cortège d’agitation, de discours, de suppositions, de déclarations. Rien de très enthousiasmant. Pourtant des surprises sont toujours possibles dans ce chaos ambiant.

Pas d’été chaud et ensoleillé. Enfin, pas partout. Et sans la lumière et la chaleur du soleil, quelle sera l’inspiration qui nous guidera durant les mois sombres de l’hiver ?

Une rentrée animée

Pour moi, la rentrée et la fin de l’année 2014 s’organisent autour de trois axes :

1 * les spectacles pour les jeunes enfants et pour un public familial
dont deux actualisés :

un spectacle pour les tout petits de 0 à 3 ans :
                                         « Petits animaux du jardin »
Tom se promène avec son papa et découvre le nid du hérisson, la rainette près de la mare, la coccinelle sur un brin d’herbe… Un univers surprenant !

 un spectacle pour les enfants à partir de 3 ans :
                               « Petit Sapin devient Arbre de lumière »
Les animaux de la forêt préparent Noël pour Petit Sapin. Neige et étoiles sont de la partie. Les amis complices s’affairent en grand secret. Intimidés et impatients, ils attendent leur invité. Ils rêvent d’accompagner le Père Noël dans sa grande tournée sur son traîneau volant…

 2 * un atelier d’écriture avec des résidents en maison de retraite
Fêter Noël et illuminer les jours les plus courts. Trouver sa joie dans la vie partagée dans un même lieu avec des personnes venues d’horizons différents et la chanter sur des mots trouvés ensemble au cours de l’atelier d’écriture.

 3 * des ateliers destinés aux parents et aux enfants de 3 à 6 ans dans le cadre des actions menées autour de la parentalité par la Caisse d’Allocations Familiales en centre social.

Habiter une ville c’est en connaître les lieux étonnants et en découvrir les secrets : fontaines bruissantes, maisons abandonnées, arbres majestueux… Oui bien sûr.
Mais parfois c’est dans les rayons de l’hypermarché ou à l’école que l’on croise l’étrange. Les légendes peuvent s’écrire dans les lieux et les circonstances les plus inattendus. Permis de délire !

    L'inconnu  du square
L’inconnu du square

Au cours de ces mois d’automne je proposerai aussi des animations ponctuelles sur des thèmes spécifiques dans des lieux très variés.

 D’autres spectacles et ateliers sont en cours d’élaboration pour l’année 2015. Mais laissons le temps agir. Tout est si bon qui vient à point !

______________________________________________________

 

 

 

Plombières-les-Bains : les Jardins enchantés

Dimanche 3 août avait lieu la Fête des Jardins en terrasses de Plombières-les-Bains, dans les Vosges, sous la houlette de l’association du même nom qui veille à la mise en valeur de ce lieu exceptionnel.
Comme il est annoncé sur le site de la ville « Surplombant Plombières, ces jardins, cultivés dans le respect de l’environnement, offrent aux visiteurs un espace paysager réparti en zones potagère, artistique et ludique et dominé par un superbe théâtre de verdure. »

Conter près du pommier
Au fil de l’après-midi j’ai dévidé l’écheveau de contes russe, kirghiz, cherokee, letton, catalan…
Vous savez, ces contes qui palpitent dans le cœur de chacun, qui nous disent que les hommes, d’où qu’ils soient, ont toujours cherché l’amour, combattu la mort, retrouvé le sens de la vie grâce aux intercesseurs puissants que sont arbres, fruits et herbes diverses.

88 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses L'abri red 2014 08 0388 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Mon enseigne red 2014 08 03

C’est avec bonheur que j’ai partagé ces trésors en trois contées avec un public attentif au sourire complice, installé sous un abri de toile placé à côté d’un vénérable pommier et protégé par des gerbes d’or flamboyantes. Deux petits écriteaux demandaient aux visiteurs de faire silence en passant. Belle attention des organisateurs pour l’impalpable magie des mots!

Entre temps, je suis allée à la rencontre des artistes et des artisans locaux qui proposaient leurs productions.

 

88 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue des jardins 1red 2014 08 0388 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue des jardins 5red 2014 08 03

 

 

 

 

 

88 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue des jardins 4red 2014 08 0388 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue des jardins 3red 2014 08 03

 L’association mettait en vente les produits issus du travail des personnes qui cultivent ces jardins : fruits, légumes, jus et confitures, etc.

88 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue des jardins 2red 2014 08 0388 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue des jardins 6 red 2014 08 03

 L’atmosphère était détendue, le public diversifié. Chacun prenait le temps d’un échange, les stands de restauration offraient des spécialités locales.
Sous le chapiteau du théâtre de verdure les artistes se sont succédé et, en fin d’après-midi, le concert de Fergessen a électrisé un public conquis par l’énergie de ce duo et clos ce jour de fête.

Merci à l’association des Jardins en terrasses et à ses partenaires pour cette belle journée. Quoi de mieux que de donner l’envie de revenir plus souvent!

 88 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue sur la ville 8red 2014 08 0388 PLOMBIERES Fête des Jardins en terrasses Vue sur les façades avec balcons 7red 2014 08 03

Pour en savoir plus :
http://www.plombieres-les-bains.fr
http://www.lorrainedesjardins.com/fr/120-jardins/separation-69/vosges/280-jardins-en-terrasse-plombieres-les-bains

___________________________________________________________________

 

 

 

 

 

 

 

« L’art du conteur », de Catherine Zarcate : apprendre à s’inventer

Cet été, c’était possible : participer à un stage de formation avec Catherine Zarcate sur le thème : l’art du conteur.
Et voilà, il y a déjà un mois jour pour jour que j’ai fait ce stage.

Nous sommes huit dans une salle du CLiO, disposés en cercle. Après quelques jeux pour apprendre nos prénoms et de courtes présentations, le stage est lancé.
Catherine Zarcate reprécise l’objectif du stage et demande à l’un de nous de venir conter devant les autres.

Tout au long de la journée, les participants se succèdent, disant le conte qu’ils ont choisi. Pas de pause, à part pour déjeuner. Personne n’en demande. Le stage est dense, mais tous sont motivés, c’est le moins que l’on puisse dire.
Après ses remarques et celles des stagiaires, sollicités pour donner leur avis avec bienveillance, celui qui est sur la sellette reprend une phrase, une expression, un geste afin de donner davantage de présence à son propos.
Elle, elle attend, avec patience, suggère un autre chemin. Le stagiaire se concentre et tente, avec un point de vue nouveau, de donner une expression plus juste à ce qu’il dit.

Il peut y avoir blocage : faire une remarque, même avec tact, c’est prendre le risque de toucher l’autre là où il est sensible, voire fragile. C’est aussi prendre le risque de le faire grandir.
Parfois, les larmes montent aux yeux, la voix se tend, le souffle se fait court, le geste se perd. Mais chacun essaie. La différence entre le premier jet et les suivants est évidente. Viennent une libération pour les uns, une sobriété pour les autres, un temps de réflexion sur sa propre pratique pour tous.
Il se fait un ajustement entre le conteur et son conte.

Le jour suivant, le travail se poursuit. C’est l’approfondissement de la pratique à partir d’un extrait de conte que l’on souhaite plus particulièrement travailler qui est visé, ainsi que la question du costume de scène.
Nous nous connaissons mieux, l’ambiance est plus détendue mais passer aux rayons X reste chose malaisée. Pourtant, si l’on accepte d’être dépouillé de ce que l’on croyait être « bien » et d’attitudes parasites dont on est souvent inconscient, c’est l’occasion d’avancer à pas de géant.

Ce jour-là, le diable a pris corps devant nous, un chant gallo a rejoint un conte d’une autre tradition, le roi de la terre est monté rendre visite au roi du ciel avec toutes les senteurs de son monde, une conteuse a dit un conte dans une veste qu’elle a tricotée où loup, fleur, soleil et autres trésors veillent sur sa parole…

L’heure du bilan est venue. Positif, le stage a eu des effets inattendus pour la majorité d’entre nous. C’est toute la complexité des sessions de ce genre : elles créent un désordre intérieur parfois si violent qu’il faut du temps pour en tirer le sens. Devenir soi n’est pas chose facile.

Le choix que l’on fait d’un conte n’est pas le fruit du hasard. Il est nécessaire d’être concerné par l’essence d’une histoire, d’un mythe ou d’une légende pour pouvoir prétendre les partager.
C’est aussi de cela dont il a été question pendant ce stage : être conscient de ce que l’on glisse à l’oreille du public. L’ironie et le sarcasme n’auront pas les mêmes effets que la facétie ou l’érotisme.

Personnellement, j’ai choisi de conter un monde vivant, habité et partagé, où s’entrelacent le visible et l’invisible.
Un émerveillement possible en somme.